Comment se porte votre parti Car/Leneen ?
Car/Leneen est en train de se massifier, de s’organiser à la base, de structurer. Le parti est également en train de mettre en œuvre sa vision qui est de mettre la personne humaine au centre des préoccupations avec ses différents aspects économique, social, culturel, environnemental. Car/Leneen est un parti qui travaille dans «Benno bokk yakaar» et souhaite que cette Coalition devienne une réalité. Nous souhaitons que ça soit une réalité. Parce que ce n’est le cas pour le moment. Et pour vous dire que Car/Leneen est un parti qui s’active, qui est dynamique. Il va inaugurer sous peu son siège à la Sicap-Karack.
Est-ce à dire que vous préparez déjà la Présidentielle de 2017 ?
Pour le moment, on ne pense pas à 2017. S’il plaît à Dieu, Car/Leneen compte se présenter aux Locales. Maintenant, tout dépendra de l’attitude qu’aura «Benno bokk yakaar». C’est-à-dire, si «Benno bokk yakaar» accepte de mieux considérer les différents membres, d’être équitable, plus juste, en mettant chacun - surtout les leaders - à la place qu’il faut, en tenant compte des compétences qui sont extrêmement importants dans un pays comme le Sénégal, et partout d’ailleurs.
Peut-on s'attendre à ce que vous briguiez la mairie de Dakar ?
Rien ne m’empêche de briguer cette mairie même si je n’y pense pas pour le moment. Car, j’ai une grande partie de moi-même qui est de Dakar. Mon père est né à Dakar, mon grand-père Djibril Sow fait partie de ceux qui ont créé la Médina. Vous savez, je peux réclamer la mairie de Dakar, celle de Thiès, de Dagana, ou d’autres communes dans le Walo. Je peux réclamer mon appartenance à beaucoup d’endroits au Sénégal. C’est ma diversité d’origine qui justifie cela.
Que vous inspire le fonctionnement de la Coalition «Benno bokk yakaar» ?
Pour le moment, il y a des imperfections et des insuffisances. Ces insuffisances sont liées au manque de communication interne. Je suis désolée de le dire, il n’y a pas de communication au niveau de «Benno bokk yakaar». Il est donc temps, de mon point de vue, que «Benno bokk yakaar» soit évalué pour corriger les imperfections et insuffisances. Il faut surtout plus de communication interne, plus d’équité, plus de justice, plus d’égalité vis-à-vis des différents membres, notamment des différents leaders de «Benno bokk yakaar»
Mais à qui la faute, s’il en est ainsi ?
A tout le monde. La faute incombe à beaucoup d’acteurs au niveau de «Benno bokk yakaar». Je les invite à plus de communication, plus de débats, dans l’intérêt de cette instance politique.
Lors du Conseil des ministres décentralisé à Tamba, vous aviez boudé le Conseil interministériel présidé par le Premier ministre. Pourquoi ?
C’est simplement parce que je ne suis pas là pour meubler la galerie, mais pour travailler. C’est tout.
N’est-ce pas parce que l’ordre protocolaire n’a pas été respecté ?
Je ne sais pas trop, parce que je ne connais pas leur ordre protocolaire. Mais, ce qui est certain, c’est que moi, que je ne suis pas là juste pour meubler la galerie, composer le décor. Ça en dit long sur l’attitude que j’ai eue. Je m’en arrête là.
Que répondez-vous à ceux-là qui disent que rien ne bouge dans le pays, que le «Yoonu yokkute» peine à se mettre en marche ?
Je ne suis pas dans ces considérations. Mieux, je n’ai pas le droit de me désolidariser d’abord. Et ensuite, je pense qu’ensemble nous devons marcher pour arriver aux résultats escomptés par les Sénégalais. C’est le régime, les acteurs, le gouvernement, le pouvoir exécutif, législatif et judiciaire, c’est les populations, tous ensemble, nous devons nous donner la main et marcher pour arriver aux résultats recherchés.
Quand même, la demande sociale est toujours là, insatisfaite ?
Oui ! mais on se bat. On doit se battre et donner espoir au peuple sénégalais. Il faut éviter de tenir un discours qui pourrait décourager les Sénégalais. Non ! Il faudra que nous soyons patients, et ensemble travailler.
Vous aviez promis au peuple la baisse des prix des denrées de première nécessité. Un an après, les ménages continuent de vivre la galère. Pourquoi vous ne dites pas au peuple que l’Etat est impuissant ?
Mais non ! on ne va pas dire ça ! Tout le monde doit se battre pour que les prix baissent. C(est une question de bataille, une question d’objectif. L’objectif, c’est de faire en sorte que le peuple sénégalais vive mieux, que la demande sociale soit prise en charge. Alors, pour ça, il faut travailler et puis arriver aux résultats. Je ne tiendrai jamais le discours ou le langage qui découragera les Sénégalais. Ils doivent vivre avec l’espoir. Là où l’espoir n’existe plus, il n’y a même plus de vie possible. Et c’est extrêmement dangereux de faire perdre au peuple l’espoir. Le mot espoir, est extrêmement important.
Quelle est votre position sur la traque des biens mal acquis ?
Vous savez que la question de la traque des biens mal acquis est une question de bonne gouvernance. Il est important de savoir la traçabilité des fonds qui entrent dans le pays. Mais, ce que je demande, en tant que juriste, défenseur des droits humains, c’est que les droits des personnes poursuivies soient respectés, et que les règles de procédure soient scrupuleusement respectées. L’affaire Karim Wade est une grosse affaire. Il est important, quand il y a de grands procès, qu’il s’agisse des dignitaires de l’ancien régime ou du procès de quelqu’un comme Hissène Habré, que des séminaires, des tables de réflexions, soient organisés, pour harmoniser les positions et éviter tout erreur. Parce qu’une erreur judiciaire est toujours fatale. Cette erreur peut se faire en termes de procédure, comme elle peut se faire sur le fond. Pour éviter tout cela, il est bon qu’il y ait harmonisation, réflexion. L’affaire Karim Wade est une affaire qui est pendante devant la justice, je ne peux pas prononcer. Maintenant, pour savoir si les règles de procédure ont été respectées ou pas, il appartient à la justice de nous le dire. Si ça ne va pas, les règles de recours sont là, les voies de recours sont là. Les avocats doivent pouvoir les utiliser. C’est une affaire purement judiciaire, il m’est extrêmement difficile de m’en mêler. Je préfère laisser cette affaire entre les mains de la justice. Nous avons de hauts magistrats, de grands avocats, qui doivent pouvoir nous faire comprendre que les choses se passent bien.
Propos recueillis par
Adama Aïdara KANTE
Le Populaire
Car/Leneen est en train de se massifier, de s’organiser à la base, de structurer. Le parti est également en train de mettre en œuvre sa vision qui est de mettre la personne humaine au centre des préoccupations avec ses différents aspects économique, social, culturel, environnemental. Car/Leneen est un parti qui travaille dans «Benno bokk yakaar» et souhaite que cette Coalition devienne une réalité. Nous souhaitons que ça soit une réalité. Parce que ce n’est le cas pour le moment. Et pour vous dire que Car/Leneen est un parti qui s’active, qui est dynamique. Il va inaugurer sous peu son siège à la Sicap-Karack.
Est-ce à dire que vous préparez déjà la Présidentielle de 2017 ?
Pour le moment, on ne pense pas à 2017. S’il plaît à Dieu, Car/Leneen compte se présenter aux Locales. Maintenant, tout dépendra de l’attitude qu’aura «Benno bokk yakaar». C’est-à-dire, si «Benno bokk yakaar» accepte de mieux considérer les différents membres, d’être équitable, plus juste, en mettant chacun - surtout les leaders - à la place qu’il faut, en tenant compte des compétences qui sont extrêmement importants dans un pays comme le Sénégal, et partout d’ailleurs.
Peut-on s'attendre à ce que vous briguiez la mairie de Dakar ?
Rien ne m’empêche de briguer cette mairie même si je n’y pense pas pour le moment. Car, j’ai une grande partie de moi-même qui est de Dakar. Mon père est né à Dakar, mon grand-père Djibril Sow fait partie de ceux qui ont créé la Médina. Vous savez, je peux réclamer la mairie de Dakar, celle de Thiès, de Dagana, ou d’autres communes dans le Walo. Je peux réclamer mon appartenance à beaucoup d’endroits au Sénégal. C’est ma diversité d’origine qui justifie cela.
Que vous inspire le fonctionnement de la Coalition «Benno bokk yakaar» ?
Pour le moment, il y a des imperfections et des insuffisances. Ces insuffisances sont liées au manque de communication interne. Je suis désolée de le dire, il n’y a pas de communication au niveau de «Benno bokk yakaar». Il est donc temps, de mon point de vue, que «Benno bokk yakaar» soit évalué pour corriger les imperfections et insuffisances. Il faut surtout plus de communication interne, plus d’équité, plus de justice, plus d’égalité vis-à-vis des différents membres, notamment des différents leaders de «Benno bokk yakaar»
Mais à qui la faute, s’il en est ainsi ?
A tout le monde. La faute incombe à beaucoup d’acteurs au niveau de «Benno bokk yakaar». Je les invite à plus de communication, plus de débats, dans l’intérêt de cette instance politique.
Lors du Conseil des ministres décentralisé à Tamba, vous aviez boudé le Conseil interministériel présidé par le Premier ministre. Pourquoi ?
C’est simplement parce que je ne suis pas là pour meubler la galerie, mais pour travailler. C’est tout.
N’est-ce pas parce que l’ordre protocolaire n’a pas été respecté ?
Je ne sais pas trop, parce que je ne connais pas leur ordre protocolaire. Mais, ce qui est certain, c’est que moi, que je ne suis pas là juste pour meubler la galerie, composer le décor. Ça en dit long sur l’attitude que j’ai eue. Je m’en arrête là.
Que répondez-vous à ceux-là qui disent que rien ne bouge dans le pays, que le «Yoonu yokkute» peine à se mettre en marche ?
Je ne suis pas dans ces considérations. Mieux, je n’ai pas le droit de me désolidariser d’abord. Et ensuite, je pense qu’ensemble nous devons marcher pour arriver aux résultats escomptés par les Sénégalais. C’est le régime, les acteurs, le gouvernement, le pouvoir exécutif, législatif et judiciaire, c’est les populations, tous ensemble, nous devons nous donner la main et marcher pour arriver aux résultats recherchés.
Quand même, la demande sociale est toujours là, insatisfaite ?
Oui ! mais on se bat. On doit se battre et donner espoir au peuple sénégalais. Il faut éviter de tenir un discours qui pourrait décourager les Sénégalais. Non ! Il faudra que nous soyons patients, et ensemble travailler.
Vous aviez promis au peuple la baisse des prix des denrées de première nécessité. Un an après, les ménages continuent de vivre la galère. Pourquoi vous ne dites pas au peuple que l’Etat est impuissant ?
Mais non ! on ne va pas dire ça ! Tout le monde doit se battre pour que les prix baissent. C(est une question de bataille, une question d’objectif. L’objectif, c’est de faire en sorte que le peuple sénégalais vive mieux, que la demande sociale soit prise en charge. Alors, pour ça, il faut travailler et puis arriver aux résultats. Je ne tiendrai jamais le discours ou le langage qui découragera les Sénégalais. Ils doivent vivre avec l’espoir. Là où l’espoir n’existe plus, il n’y a même plus de vie possible. Et c’est extrêmement dangereux de faire perdre au peuple l’espoir. Le mot espoir, est extrêmement important.
Quelle est votre position sur la traque des biens mal acquis ?
Vous savez que la question de la traque des biens mal acquis est une question de bonne gouvernance. Il est important de savoir la traçabilité des fonds qui entrent dans le pays. Mais, ce que je demande, en tant que juriste, défenseur des droits humains, c’est que les droits des personnes poursuivies soient respectés, et que les règles de procédure soient scrupuleusement respectées. L’affaire Karim Wade est une grosse affaire. Il est important, quand il y a de grands procès, qu’il s’agisse des dignitaires de l’ancien régime ou du procès de quelqu’un comme Hissène Habré, que des séminaires, des tables de réflexions, soient organisés, pour harmoniser les positions et éviter tout erreur. Parce qu’une erreur judiciaire est toujours fatale. Cette erreur peut se faire en termes de procédure, comme elle peut se faire sur le fond. Pour éviter tout cela, il est bon qu’il y ait harmonisation, réflexion. L’affaire Karim Wade est une affaire qui est pendante devant la justice, je ne peux pas prononcer. Maintenant, pour savoir si les règles de procédure ont été respectées ou pas, il appartient à la justice de nous le dire. Si ça ne va pas, les règles de recours sont là, les voies de recours sont là. Les avocats doivent pouvoir les utiliser. C’est une affaire purement judiciaire, il m’est extrêmement difficile de m’en mêler. Je préfère laisser cette affaire entre les mains de la justice. Nous avons de hauts magistrats, de grands avocats, qui doivent pouvoir nous faire comprendre que les choses se passent bien.
Propos recueillis par
Adama Aïdara KANTE
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